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"Carnets de campagne" sur France Inter du 24 septembre 2008 animée par Philippe Bertrand.

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"H2O" sur France Bleue Pays d'Auvergne du 4 octobre 2008 animée par Christophe Noiseux.

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WEB TV

TERRE TV diffuse le film sur son site.

Une interview réalisée par Laura Icart
est lisible sur TERRE TV à cette adresse.
TELEVISION

Extrait du journal de
France 3 Lorraine du 29/03/08


Reportage dans le cadre de la Semaine sans pesticides avec une interview de la réalisatrice Isabelle Jéhannin.
PRESSE

Extrait de l'article de L'Est-Républicain
du 31/03/08


Cliquez sur l'image pour lire l'article.
PRESSE

Article paru dans "Initiatives Environnement",
revue du CPIE Woëvre-Côtes de Meuse

Entretien avec...
Isabelle Jéhannin, réalisatrice du film

« Un monde pas tout à fait mortel ».

Une démarche personnelle qui aboutit à un film documentaire pointant du doigt les enjeux liés à l’utilisation massive des pestiscides en agriculture conventionnelle… en ressortent des questions fondamentales : risques pour la santé ? liberté des agriculteurs face à des enjeux qui nous dépassent ? devenir de notre environnement ? choix des consommateurs ?... pour enrichir le débat et la réflexion, visionnage du film fortement conseillé !
Pour l’heure, retour aux sources, sur une initiative personnelle mais d’intérêt général, parole à Isabelle Jéhannin…


D’où vient l’initiative du film documentaire ?

De profession, je suis enseignante. Il y a 6 ans, suite à la naissance de mon fils, j’ai voulu « faire de l’image ». J’ai commencé par réaliser de petits courts métrages de fiction, mais j’ai très vite été attirée par le documentaire. Un de mes documentaires, « Petit train de campagne » a été projeté dans quelques festivals.
Le thème de la ruralité m’attire particulièrement. De plus, j’ai toujours été sensibilisée à l’environnement. La lecture du livre du Professeur Belpomme* « Ces maladies créées par l’homme » a été le moteur de ma démarche. J’apprécie le personnage pour le combat qu’il mène et pour son intégrité, son humilité face à la médiatisation.
Dans notre quotidien, en milieu rural, nous sommes directement concernés : les pesticides se retrouvent dans l’eau, l’air, les aliments.
J’avais envie de lever le voile sur cet état de fait que beaucoup ignorent.


Le choix du territoire… le terroir !

J’ai rencontré le professeur Belpomme qui m’a accordé une interview filmée à Paris. Quand l’écriture du film s’est précisée, j’ai finalement opté pour filmer des personnages de proximité, et non pas pour les témoignages de spécialistes. J’ai pensé à quelques personnes du canton de Fresnes, dont je pensais qu’elles avaient leur place dans le film. C’est à partir d’eux que tout a démarré. Mon objectif n’était pas pour autant de se cantonner à la Meuse, mais bien de communiquer sur un propos universel pour que chacun, quel que soit le lieu de projection, se retrouve dans la problématique du film. J’ai donc volontairement occulté l’identification des lieux.


Le titre…

Il m’est inspiré d’un livre de Rachel Carson, « Printemps silencieux » (1962). A l’époque, ce livre alertait sur les terribles ravages du DDT aux Etats-Unis. Ce fut un véritable détonnateur pour de nombreux écologistes. Et une réflexion de ce livre était : « Qui a envie de vivre dans un monde dont la caractéristique est d’être « pas tout à fait mortel » ? »


Pour quel public ?

La cible du film est le grand public. Je suis persuadée que les choses n’évolueront que si les gens savent comment est produit ce qu’ils consomment : savent-ils à quoi sert un pulvérisateur ? Ont-ils une idée de la nocivité des produits utilisés?
Souvent pourtant, le public participant aux projections du film est un public averti et convaincu. Je souhaite toucher un public plus large.


Au grès des personnages du film, la culture de l’environnement…

Pour l’agriculteur conventionnel, la présence hasardeuse d’un lièvre dans les cultures est preuve que les pesticides ne sont pas nocifs… mais comme le suggère l’agriculteur bio, la présence d’un lièvre n’est pas synonyme de biodiversité ! Si on s’intéresse au discours des conventionnel, leur approche de l’environnement est constante : « nous façonnons le paysage, nous sommes les jardiniers de la nature ! ». Ce discours leur est tellement inculqué qu’ils finissent par en être convaincus. Finalement leur approche de l’environnement est l’inverse de la notion de biodiversité : c’est le culte de la propreté, de la nature entretenue !


Avez-vous pu mesurer l’impact de votre film sur les principaux « personnages » ?

La réaction face au film a été positive, et je remercie chaleureusement tout ceux qui ont participé au film avec beaucoup de sincérité. Je crois que la plupart des agriculteurs conventionnels sont malheureux de leur situation, ils sont conscients que leurs méthodes ne sont bonnes ni pour eux, ni pour l’environnement. Mais dans l’état actuel des choses, ils sont pris dans un système artificiel de subvention à la production qui les fait souffrir… leur préoccupation, « nourrir la planète ! », n’a rien à voir avec les enjeux de production de proximité et de filières courtes préconnisées pour favoriser la qualité et réduire l’impact environnemental. De plus, l’argument qui consiste à faire dire aux agriculteurs qu’ils sont là pour nourrir la planète ne tient plus puisqu’ils sont désormais voués à produire pour faire rouler nos voitures…


Le film d’Isabelle Jehannin « Un monde pas tout à fait mortel » est disponible sur commande – pour toute commande du support, organisation de projection, débat avec la réalisatrice :


Reafilms - 60, rue des fusillés - 55100 Verdun
PRESSE.

L'Est Républicain du 22/01/2008

Cliquez sur l'image pour lire l'article.
TEMOIGNAGE DE M. DEMESY ROGER, CHAMPIGNEULLES (54)

J’étais employé aux  Espaces Verts de la ville de Frouard (54)
Entre le 18 et le 21 juillet 1994, mon chef de service me demanda de désherber avec un produit que je n’avais jamais utilisé, sans m’en dire plus.
Pendant 4 jours, sous la canicule, sans aucune protection, j’ai manipulé ce produit.

Des troubles sont apparus, qui n’ont d’abord pas inquiété le médecin.
Un mois plus tard, j’ai dû remanipuler ce produit avec un collègue.
C’est alors que mon chef nous avertit de ne surtout pas l’utiliser pendant de fortes chaleurs….
J’arrache l’étiquette du produit car je commence à avoir des doutes.

De gros troubles apparaissent : violents maux de tête, difficultés à respirer, tremblements dans les jambes.
Aucun doute, cela venait du produit.
J’apporte l’étiquette au médecin : ce produit est un poison, son nom est le paraquat, désherbant utilisé notamment en agriculture, et interdit depuis 1992 (nous étions en 1994)

J’étais très mal, je ne tenais plus debout, ma tête était comme enkylosée, mes tempes et mes oreilles me faisaient terriblement souffrir.
J’ai été hospitalisé en septembre 1994.

Depuis 14 ans maintenant, je suis incapable de travailler physiquement.
Le moindre effort m’est impossible.
Je n’ai jamais eu de répis, les troubles sont toujours là.

Mon employeur a voulu étouffer l’affaire, j’ai été harcelé, j’ai subi des pressions pour que je démissionne de mon travail et que j’accepte le RMI.
J’ai refus é et je ne touche pas un centime depuis 1995, ayant été radié arbitrairement.

7 avocats ont suivi le dossier, toujours sans résultats, mais mon seul espoir est d’être indemnisé de cette affaire qui a détruit ma vie.
TEMOIGNAGE D'UNE INTERNAUTE

Moi qui suis consciente du danger mortel que constitue l'utilisation des pesticides dans l'agriculture dite traditionnelle,  et consomme désormais des produits bio, j'ai tout de même du mal à faire comprendre à mon entourage, le bien fondé de ma démarche.

Les gens rient, se moquent, ne sont pas informés, et prétextent que le BIO est trop cher... Alors que dans le même temps, ils se paient des écrans HD, ou plusieurs téléphones mobiles, ou des ordinateurs avec forfaits Internet qui coûtent horriblement cher...

C'est pourquoi je vais acheter votre DVD, afin d'achever de les convaincre que consommer bio, c'est certes plus cher, mais que notre santé n'a pas de prix !!! Ou plutôt, si : celui d'une hospitalisation de longue durée, avec des chimiothérapies qui vous détruisent plus qu'elles ne vous soignent... durant de tres longues années,  tout cela pour mourir un peu plus tard...

J'ai vu trop de gens mourir jeunes du Cancer, pour continuer d'acheter des fruits et légumes complètement pesticidés....
Ce film a été diffusé en différentes occasions (festivals, colloques, projection-débats, lycée) et en divers endroits (Marseille, Bordeaux, Orléans, Nannay (58), St-Denis de la Réunion...).

Voici quelques réactions d’élèves de seconde après la diffusion du film.

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